Penneteau chez moi a Valenciennes

Publié le par USVA

EXCLU365 - VALENCIENNES / N.PENNETEAU : « Chez moi à Valenciennes »

 

Le gardien valenciennois Nicolas Penneteau fait le point avant le match de dimanche contre Brest (7eme journée de Ligue 1). Dans le Nord depuis plus de quatre ans, l'ancien Bastiais revient aussi sur son rôle au sein de cette équipe. Ainsi que sur son avenir.  

 

Nicolas Penneteau, comment analysez-vous le succès de mardi soir face à Nîmes (1-1, 5 tab à 4, 16emes de finale de Coupe de la Ligue) ?
Au début, on n'était pas dedans. La première mi-temps a été laborieuse. Mais après le repos, on a relevé la tête. On s'est procuré beaucoup d'occasions, même si on a attendu les arrêts de jeu pour égaliser et arracher les prolongations. On a tout de même été récompensé de nos efforts. Au final, on va surtout retenir la qualification. Ça fait du bien au moral. C'est bien de se reprendre après le match nul concédé à domicile face Lens (1-1, 6eme journée de Ligue 1). Mais on ne peut pas se satisfaire de faire une seule mi-temps sur deux. Ça arrive trop souvent depuis le début de la saison. On doit rectifier le tir. Dans le cas contraire, on risque de perdre beaucoup trop de points.

Compte tenu des départs de Johan Audel (VfB Stuttgart), Fahid Ben Khalfallah (Bordeaux) ou encore Siaka Tiéné (Paris Saint-Germain), l'équipe semble encore en rodage, non ?
Il y a eu des départs mais l'ossature reste tout de même sensiblement la même. Il faut surtout retrouver les bons automatismes. Les nouveaux vont progressivement s'intégrer. Mais les cadres doivent montrer l'exemple et tirer l'ensemble du groupe vers le haut. Globalement, on fait un début de saison convenable. Il ne faut pas oublier que l'on a énormément de blessés (ndlr : Angoua, K.Bangoura, Bisevac, R.Gomis, Kadir, Lacourt, Mfuyi, Pujol, Rafael et Sanchez étaient absents mardi soir). Ça nous handicape.

Comment jugez-vous ce groupe valenciennois ?
Cette équipe a un beau potentiel. En plus, on connaît de mieux en mieux le nouveau système (ndlr : Philippe Montanier privilégie un 4-3-3). C'est une bonne base. Mais pour l'instant, on est beaucoup moins rayonnant offensivement qu'il y a encore quelques mois. Il faut corriger cet aspect pour viser plus haut et grappiller des places au classement. Mais ça va être une saison difficile, même si je ne suis pas inquiet. A condition que l'on fasse preuve de davantage de sérénité dans le jeu et de beaucoup plus de régularité. Après, on peut se maintenir relativement bien. Mais il ne faut pas se relâcher.

Annoncé au Paris Saint-Germain, Milan Bisevac est finalement resté avec vous. Est-ce que ça vous a rassuré ?
Bien sûr. C'est un élément important. Il nous apporte énormément. C'est un signe fort qu'il soit resté à Valenciennes. Mais on a aussi Bobo Baldé qui est en pleine forme. Il a des jambes de vingt ans. On a de solides arguments sur le plan défensif. Mais c'est surtout la mentalité qui est rassurante. On va encore perdre des matchs. Mais si on garde cet état d'esprit, on va embêter plus d'une équipe. Ça a toujours été l'une de nos forces. Il y a une bonne entente dans le vestiaire. Il y a des jeunes qui écoutent vraiment les conseils des joueurs plus expérimentés. Ça ne peut être que bénéfique pour le groupe. Nous, les anciens, on essaye de montrer l'exemple en essayant d'être le plus performant et le plus exemplaire à l'entraînement.

« Je suis quelqu'un de fidèle »

Personnellement, quel est votre rôle au sein de ce groupe valenciennois ?
En premier lieu, c'est d'être performant sur le terrain. Je dois être décisif. Après, si je peux donner certains conseils ou exprimer mon ressenti sur certains matchs, je le fais. Mais le plus important reste le terrain.

Vous êtes arrivé en juillet 2006. Vous attendiez-vous à rester aussi longtemps ?
Je suis quelqu'un de fidèle, ça ne me surprend pas trop. En plus, le club continue de grandir chaque année. C'est très intéressant. Il y a un vrai projet avec le nouveau stade, le centre de formation qui a été créé et le centre d'entraînement. On se sent bien à Valenciennes, c'est un club très sain. Mais je ne m'en cache pas. S'il y avait eu une belle opportunité pour évoluer plus haut, j'en aurais été le plus heureux. Le club aussi. Mais ce n'est pas le cas.

Vous donnez l'impression d'avoir trouvé votre place dans cette région…
C'est aussi ce que l'on essaye de nous inculquer quand on arrive. Ici, il y a des valeurs de combativité, d'humilité et de solidarité. Avec ça, on sait où l'on va. Les supporters sont acharnés, ils aiment le club jusqu'à faire des déplacements de fou pour nous soutenir à l'extérieur. Quand on arrive à enflammer Nungesser, c'est aussi énorme. Ce sont des paramètres qui nous incitent à être bien ici. Ce n'est pas étonnant que le club progresse saison après saison.

Finalement, vous retrouvez certaines similitudes entre la Corse et le Nord, non ?
Effectivement, ce n'est pas si différent que ça. Ici, il y aussi une question de suprématie régionale. On est fier de représenter le Nord et la ville de Valenciennes. Ça se rapproche de la Corse. Mais il y a une petite différence.

Laquelle ?
Valenciennes est parvenu à se structurer beaucoup mieux et beaucoup plus vite que Bastia.

Avez-vous senti un décalage en rejoignant le club du président Francis Decourrière ?
Bizarrement, les premières années ont été relativement faciles. Mais là, je dois avouer que plus les années passent, plus le froid se fait ressentir. Ça doit être la vieillesse (rires). Il faut serrer les dents. Mais ça reste anecdotique. Je le répète, on se sent vraiment bien ici. Je suis chez moi.

« Je ne voulais pas aller n'importe où »

Quel regard portez-vous sur votre carrière ?
Il y a du chemin qui a été parcouru. C'est toujours plaisant de se remémorer ses débuts. A Bastia, il y a eu de très bonnes années avec beaucoup d'insouciance. Je profitais à fond du quotidien avec les pros.  Maintenant, avec l'expérience, on prend les choses différemment.

A l'époque, vous aviez failli rejoindre le Paris Saint-Germain. Avez-vous des regrets ?
Ce n'est pas un regret. Mais il y a toujours une envie secrète de découvrir un club avec beaucoup plus de pression et qui vise peut-être beaucoup plus haut. C'est une petite amertume. Mais c'est largement compensé par tout ce que j'ai connu avec Bastia et Valenciennes.

A vingt-neuf ans, vous avez envie de voir plus haut…
Je ne serai pas contre. On a été très clair avec le club (ndlr : il est conseillé par le groupe USM), qui était prêt à me laisser. Mais il fallait que tout le monde y trouve son compte. Je ne voulais pas aller n'importe où. Malheureusement ou heureusement, il n'y a pas eu de proposition. Je suis donc reparti pour une saison de plus. Et c'est avec grand plaisir. Je ne suis jamais dit : « J'en ai marre, il faut que je parte ». J'avais eu cette sensation à Bastia. J'avais besoin de partir. Mais là, ce n'est pas le cas.

Avec Rudy Mater et José Saez, vous faites quasiment partie des éléments historiques de Valenciennes…
Je ne sais pas… Ce sont plus eux qui sont concernés. Ils ont connu le club en National. Moi, je suis arrivé sur la première saison de retour en Ligue 1. Je fais clairement partie des anciens. Ça fait sourire et ça donne des obligations.

 

Publié dans INTERVIEW

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