LE RETOUR DE LACOURT

Enfin le bout du tunnel. Victime d'une double fracture tibia - péroné le 21 mars 2009 à Rennes, il y a presque onze mois (325 jours exactement, une éternité pour un sportif de haut niveau), Jonathan Lacourt peut reprendre le foot sans restrictions. Le jeune milieu valenciennois a appris la bonne nouvelle à Lyon, de la bouche de son chirurgien. Il était dès hier de retour au Mont-Houy pour travailler. Non sans une certaine émotion.

 


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- Cette fois, ça y est, vous avez le feu vert ? « J'ai l'autorisation de reprendre tout, les courses, le ballon, un entraînement normal, quoi. La fracture est totalement consolidée. » - Que vous a dit le chirurgien ? « Il était heureux, presque autant que moi je pense. Enfin, moi j'avais les larmes aux yeux... Sur la radio, c'est la première fois qu'on voyait le tibia comme neuf. Quand on connaît la gravité de la fracture, c'est presque un miracle qu'il soit comme ça. Le chirurgien était content de son travail.

 

 

C'était loin d'être gagné, vous savez. Mais maintenant, c'est derrière. On dirait que mon tibia est encore plus solide qu'avant. » - Où en êtes-vous après un si long arrêt ? « Comment dire... C'est comme une nouvelle vie qui commence. Je reprends une vie normale et mon métier de footballeur. Je ne boite plus, j'ai déjà retrouvé des muscles à Saint-Raphaël, et maintenant je vais travailler au Mont-Houy. Je suis remonté là-haut, je suis à Valenciennes, ça change tout. » - Quel est votre programme ? « On va le définir précisément avec les kinés et le staff. Il va bien sûr falloir digérer une reprise, faire en fonction des sensations et des inévitables douleurs, sans brûler les étapes. Mais j'ai un gros moral. » - Avez-vous en tête une date pour rejouer un match ? « Des objectifs, j'en ai plein la tête, mais je les garde pour moi. Là je dois travailler et ne pas me mettre de pression avec une date. Tout va se faire naturellement. Bien sûr, l'envie, c'est d'aller le plus vite possible, mais il faudra aussi être raisonnable et bien respecter les consignes du staff médical et du staff technique. » - Maintenant vous pouvez le dire : avez-vous douté, peut-être même craint pour votre carrière ? « Sincèrement non, je n'ai pas douté, jamais. J'ai toujours su que ce serait long. Mais j'ai aussi toujours pensé que je rejouerais au foot. Je suis jeune (23 ans). Je me souviens qu'Antoine Kombouaré m'avait dit : "Jonathan, tu vas avoir à gagner le match le plus difficile de ta carrière." » - Donc, aujourd'hui, c'est comme une victoire ? « (Rires) Oui, on peut dire ça. Enfin, c'est une victoire pour recommencer à gagner. J'ai tellement hâte de retaper dans le ballon... » - Quels sont les sentiments qui vous animent au moment de retrouver vos collègues de travail au quotidien ? « Il y a plein de choses. Le vestiaire, déjà. Si vous saviez comme je suis heureux de le retrouver. De l'extérieur, ça peut paraître bizarre, mais c'est important. Je vais enfiler le maillot, les tenues du club... Me dire que je suis à nouveau un joueur de VA. J'ai du mal à dire tout ce que je ressens.

 

 

 

 

 

 

Une forme de bien-être. Aujourd'hui, j'ai envie de dire : la vie est belle

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